Combien de fois j'entends des ressentis négatifs, des souffrances, des culpabilités, des blessures, des violences, des reproches, des difficultés relationnelles et bien d'autres .
J'ai compris beaucoup de choses durant ma vie qui ne m'a pas épargnée des sentiments d'injustice et toutes ces violence subies et données.
Me plaçant tours à tour en victime et parfois en "bourreau".
Je vous rassure je n'ai pas encore TOUT comprit mais j'y travaille encore et encore.
Ce travail se fait seule à l'aide d'ouvrages divers qu'il convient d'avoir le courage de mettre en pratique.
Ce travail aussi se fait ou s'est fait avec mes outils préférés que sont le tantra et "Les outils pour un développement personnel" si chers à mes yeux sur ce forum.
Il y a une
clé commune à toutes et tous c'est
l'enfance(1) et nos croyances (2) profondément enracinées (notamment dans notre culture) Que quelqu'un (Dieu, autrui....), quelque chose (hasard, destinée, fatalité, sort.....pas de chance...)Sont responsables des choses qui nous arrivent.
1) Ce n'est pas parce que quelqu'un dit ou fait quelque chose qui nous blesse (ou nous déstabilise) qu'il devient pour autant la cause de notre blessure.
C'est ce qu'il touche de sensible, de déjà meurtri en nous, ce qu'il éveille ou réactive d'une blessure ancienne déjà en place depuis longtemps et qui devient insupportable.
2) Nous sommes bien capable de pratiquer vis-à-vis de nous même la pire des escroqueries: celle de ne pas entendre que nous sommes partie prenante de tout ce qui nous arrive, que nous sommes à la fois les initiateurs et les producteurs de notre propre souffrance.
ça vous bouscule? C'est normal.
Mais voila, nous avons bien trop souvent l'idée qu'il existe en dehors de nous un responsable à notre malheur, à nos difficultés, à notre désespoir.
Et ce sont les non réponses de nos proches et/ou de notre environnement, à nos demandes, à nos attentes qui va se transformer en violence et ouvrir ainsi en nous des blessures parfois très profondes.
Nous pouvons aussi entendre l'habilité et l'inventivité avec lesquelles certains d'entre nous allons accuser, mettre en cause, culpabiliser l'autre... bref le rendre responsable de notre souffrance, sans faire l'effort de nous responsabiliser à partir de notre propre ressenti:" C'est bien MOI qui ai vécu ce geste, cette parole, ce comportement comme dévalorisant ou disqualifiant".
Ce processus semble fortement constituer un enjeu aux variations infinies des relations.
Tout se passe comme si cette "habitude relationnelle" nous autorisait à penser que c'est à l'autre d'agir autrement et cela bien sur dans le sens de notre intérêt.
Le plaisir de l'accusation ou du reproche ainsi que le fait de se poser en victime, donne souvent à celui qui l'adopte ou s'y complait le sentiment d'exister ou celui d'un certain mérite.
Vous en conviendrai que ça ne favorise pas la responsabilisation, ni la lucidité qui permettraient de déposer plus rapidement la charge de nos souffrances, de lâcher prise sur des ressentiments, des amertumes et des rancœurs. et également de ne plus entretenir l'auto violence à base de ruminations et de reproches sans fin portés les uns sur les autres.
Malheureusement ce système de dépendance est bien rodé dans notre culture, entretenu par des croyances "éducatives".
Si l'autre nous aime il nous veut du bien, s'il nous veut du bien, s'il se prétend notre ami, alors il doit répondre à nos attentes, à nos besoins, il doit satisfaire nos demandes.
S'il n'y répond pas, nous nous prétendrons sa victime malheureuse, incomprise et blésé. nous en faisons le mauvais, le persécuteur, le méchant. Et nous pouvons entretenir sans fin ce ressentiment: accusations, reproches et rejets.
Ce système de mutuelle-accusation est grandement prolongé par une autre escroquerie: celle du pardon
-" je te pardonne le mal que tu m'a fait"
La victime est transformé en accusateur magnanime, se donne le beau rôle d'offrir un quitus au bourreau ou à l'accusé
"Du mal qu'elle lui a fait"! Elle oubli dans ce cas qu'elle le conserve néanmoins en elle, la violence reçue que son corps et son psychisme en garde la trace et les séquelles.
Le pardon dans ses effets immédiats est comme un baume adoucissant, un pansement sur la blessure.
On se sent mieux, on constate un apaisement, moins de ruminations...Mais la violence reçue est toujours là!
Tapis au plus profond de nous, elle se réactivera au moindre incident.
Ce qu'il faudrait apprendre à pardonner c'est:
NOUS Pour toute l'auto-violence entretenue par nos conduites, parfois durant des décennies
: *Je pardonne à l'enfant que j'étais d'avoir nourri et entretenu pendant 30ans la haine que j'avais contre ce père!
*Je me pardonne d'avoir empoisonné tant de journées à remâcher sans cesse l'humiliation d'avoir été violentée.
Abusée sexuellement
*Je me pardonne mes soirées à ressasser les paroles blessantes, de ces hommes, où je m' eforcait de ne pas voir qu'il ne s'agissait pas d'amour.
* Je me pardonne d'avoir préféré souffrir, plutôt que de profiter de ma jeunesse.
Etc etc etc (c'est à vous de voir)
Inspiration et source: Jaques salomé
A suivre