Asana

Le terme asana désigne les postures qu'on pratique dans le yoga. Il en existe un certain nombre. Pourtant, Patanjali n'en parle presque pas et se contente juste de définir asana par ceci :

"L'asana doit être ferme et aisé"

C'est un sutra qui me parle particulièrement et que je me remémore régulièrement, même en-dehors de la pratique du yoga. Avant d'en dire un peu plus sur ma vision de la chose, j'aimerai avoir vos avis sur ce sujet. (qu'on soit pratiquant ou pas)

Qu'en pensez-vous ?

Figures toi que j'ai dû changer mon vocabulaire en pratiquant kundalini.
Ils ne parlent pas d' asana mais de kriya, qui en fait est la "séance" complète. Ils ne parlent pas d'asana parce que la pratique ne peut se "décomposer", les postures sont définies, dans un ordre précis (assez Yin/yang ou shakti/shiva. ai-je envie de dire) bref

Citation :

"L'asana doit être ferme et aisé"

Ferme dans sa détermination (mental)
Aisée pour le corps (physique)

Aisée pour le mental (méditation)
Ferme pour le corps (asana)

Aisé dans la posture
Ferme dans le mudra ou mantra tiens

Aisé/ aisé
Ferme/ferme

Et si tu le penses uniquement sur le plan d'une attitude mentale ? (sans tenir compte du corps) Ca donne quoi ?

Patanjali nous livre un ensemble d'outils pour notre quête intérieure. Il ne parle quasiment jamais du corps et encore moins des différents postures. La raison en est simple, car le traité de Patanjali se veut être un aide-mémoire du pratiquant, un ensemble écrit de traditions orales. L'apprentissage des postures étant de l'ordre de la transmission de maitre à disciple et donc non écrit.
La hatha-yoga pradipika est un traité qui décrit avec précision les différentes postures de yoga. C'est un traité tantrique qui date du XVème S, soit plus de 1500 ans après Patanjali !

L'asana doit être ferme et aisé. Au-delà du corps, il y a l'attitude mentale, qui, à mon sens, se trouve à l'origine de nos actes. En le transposant au niveau mental, je trouve que ça décrit une attitude de détermination (ferme), avec un objectif clair, tout en sachant éviter la crispation (aisé), la rigidité mentale. Toute la valeur du texte de Patanjali se situe dans le fait qu'on peut trouver des applications dans la vie quotidienne, en--dehors du tapis de yoga. Encore heureux, car que serait-ce donc que cette pratique, si elle n'avait pas d'incidence dans la vie courante.

Au début, on est au prise avec son physique. Mais en se familiarisant avec la posture, en prenant progressivement conscience de son corps, on entre dans l'intériorité. Lorsque j'ai commencé le yoga, je ne sentais que mon corps et finalement, c'était déjà beaucoup. Dans une société où on se coupe finalement assez paradoxalement des sensations du corps, se réapproprier son corps, ce n'est pas rien.

Maintenant, même si je suis dans une phase où je ne pratique plus beaucoup, lorsque je fais une posture, je suis tout de suite dans les sensations intérieures, en sentant le prana circuler. En fait, le yoga par la prise de conscience corporelle, permet d'affiner la conscience puis d'entrer et d'aller vers l'intériorité. Le yoga est tout un chemin.

Le yoga nous transforme en profondeur et donc change notre façon de vivre les choses. Tant mieux si le yoga a pu t'aider.