La Morale d'ou vient-elle ??

Un proverbe zen dit que la morale est un bon outil mais un mauvais maitre

Je reviendrai plus tard pour en parler plus, là je n'ai pas le temps.

Je vais copier Yog, a plus tard donc.

La morale soulève l'épineuse question du bien et du mal. Existent-ils ? J'aurais tendance à dire non, mais lorsqu'on est face à quelqu'un qui commet un crime abominable, on ne peut pas dire que le mal n'existe pas. Lorsqu'on est face à quelqu'un qui torture des gens, on ne peut pas dire que le mal n'existe pas. Mais, dans un cadre plus général, je ne pense pas qu'on puisse dire qu'au quotidien ceci ou cela soit bien ou mal. Aider quelqu'un peut être aussi bien une bonne action que mauvaise. On dit bien que l'enfer est pavé de bonnes intentions. Parfois s'engueuler avec quelqu'un peut faire ressortir des choses positives, alors que sur le moment, ça ne parait pas du tout être positif. En fait, il est difficile de catégoriser les choses, car la vie est bien plus subtile que des cases à remplir. Donc, on ne peut pas trancher à ce niveau-là.

Quant à la morale. La société peut-elle exister sans morale ? La morale ne permet-elle pas d'organiser la vie en société ? Sans un minimum d'éthique, la vie serait difficile entre les individus. Par quelque part, la moral est un peu comme un garde-fou. Elle permet de vivre dans des limites respectueuses. Sauf lorsque la morale prend une allure de commandement divin et devient rigide, dépourvue de tout bon sens. C'est comme la vérité. La morale exige la vérité, de dire la vérité et définit le mensonge comme mauvais. Mais en réalité, dire la vérité peut se révéler parfois être une mauvaise chose. Ainsi, la vérité peut causer parfois plus de tord qu'un pieux mensonge, ou qu'un silence. Il faut savoir faire la part des choses et user constamment de bon sens. La morale peut donner des pistes, mais elle ne peut absolument pas être l'unique référent.

Maintenant pour répondre à la question du topic, je dirais que la morale vient de la nécessité de l'homme d'avoir un cadre pour une vie en société. L'humain n'est pas un être spontanément moral, c'est un acquis dans l'éducation, une construction psychologique. Maintenant, cette construction psychologique morale, en donnant un cadre, permet d'aller au-delà des pulsions, des frustrations, pour permettre à l'individu de grandir et de transcender ses bas instincts. Mais je ne pense pas que la morale puisse faire seule son travail et doit être accompagnée de la lucidité, de souplesse intellectuelle, sinon, la morale étouffe et ne permet pas à l' être d'évoluer, de grandir.
Mais lorsque l'individu est régi par le bon sens, lorsqu'il est bien utilisé, alors peut-être que cet individu est fondamentalement moral, càd, qu'il est dans un mode de vie régi non pas par un cadre rigide, mais par un regard lucide qui permet d'atteindre un équilibre.

En tout cas, la morale peut être aussi un terrible piège. A manier avec prudence donc.

L'homme n'est ni bon ni mauvais. L'homme est un animal qui a des instincts et en plus une structure psychologique complexe. Quand un animal tue par instinct, on ne dit pas qu'il est mauvais, que sa nature est mauvaise, mais juste qu'il suit son instinct. Pourquoi devrait-il être différent de l'homme ?
L'homme est un animal complexe, mais qui a cette capacité assez unique d'agir sur lui-même. L'humain est capable de se changer, de se soustraire à ses instincts, ses pulsions. Aucun autre animal n'a cette capacité à ma connaissance.

Pour continuer sur les deux mouvements de pensée en sociologie. Je crois que la société permet à l'homme de s'organiser, d'apprendre à interagir avec d'autres individus. Il peut ainsi apprendre la solidarité, etc. Mais la société peut aussi aliéner. Lorsqu'il y a non-respect des limites individuelles, lorsque les gens sont entassés les uns sur les autres, alors l'individu peut avoir des réactions violentes. Il y a eu un test effectué sur des rats. Des rats en surpopulation se mettaient à s'entretuer, alors que d'autres ayant un espace vital plus grand cohabitaient sans soucis. C'est un juste équilibre à nouveau. Donc les deux mouvements de pensée sont complémentaires à mon avis. Mais bon, après les théoriciens aiment avoir raison et supportent mal la cohabitation avec des idées différentes de la leur. C'est encore un autre débat.

Par contre, Lorgas, non, je ne suis pas d'accord. L'homme n'est pas là pour évoluer. Je crois que l'existence de l'homme n'a aucun sens, du moins aucun sens indépendant de lui. Je pense que l'homme s'incarne pour être, rien de plus. La notion d'évolution est très aléatoire et d'ailleurs très souvent associée à une certaine morale. On peut donner du sens à sa vie, à la vie, à l'univers. Mais le sens qu'on donne n'est pas forcément un sens absolu, indépendant de nous. Je ne crois pas en un dessein. Par contre, je pense qu'il est préférable d'évoluer dans sa vie, de s'épanouir. Mais ce n'est pas forcément un but préchoisi avant notre naissance. Disons que c'est une pensée à laquelle je n'adhère pas du tout.

C'est en effet un débat qui peux s'étendre à l'infini.
Entre la liberté, les pulsions, l'inconscient, la raison, les conditionnements, les religions, la politique etc
La liberté justement qui est souvent faite de la synthèse de ses désirs expansionnistes du moi, de ses irritations devant les obstacles, de ses humiliations, de ses ressentiments plus ou moins conscients, ce mouvement viscéral et "sauvage" se spécifie d'un individu à l'autre, chacun garde sur ses lèvres la saveur de sa propre vie, l'amertume aussi de ce qui n'a pas été digéré. Rien de cela n' est universalisable, ni sur le plan de la pensée, ni sur le plant de l'action.
Il est évident qu'une telle(s) passion(s) doit céder bon grès mal grès devant les contraintes de la vie en commun.
Les lois y aidant.

lulu a écrit:

Mais si personne ne m'apprend quoi que se soit, serais-je sans morale ??

Tu serais heureuse lol, non tu serais face à ta conscience, sans conditionnements, et tout dépendrai de ta psyché....

Citation :

Et tout les crimes qui se produisent , ou est passé la morale ?

dans leurs déséquilibres psychotique.